Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/64

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LES SALONS DE 1906 1 LA GRAVURE E qui donne à la section de gravure des Salons un attrait toujours si nouveau pour ceux qui en suivent d'année en année l'évolution, c'est qu'elle est peut- être la seule où l'imprévu joue encore un rôle. A la peinture et à la sculpture, en effet, on sait par avance ce que tous les habitués exposeront ; à la gravure, au contraire, non seulement on n'est pas sûr de rencontrer tous les ans les meilleurs spé- cialistes , car certains d'entre eux ne fréquentent la cimaise qu'à de longs intervalles, mais il arrive aussi que des peintres ou des sculpteurs, se souvenant d'avoir un jour taquiné la planche de cuivre par délassement ou par curiosité, se passent de temps à autre la fantaisie d'exposer une épreuve; à la gravure, il n'y a pas que les attitrés : il y a aussi les occasionnels et les revenants — l'imprévu. Cette année, par exemple, où nous ne trouvons ici ni Rodin, ni Bes- nard, ni Renouard, ni Jeanniot, ni Chahine ; où des spécialistes comme Lepère, Patricot, et Storm van s'Gravesande cueillent à la peinture des lauriers nouveaux ; où MM. Achille Jacquet et L. Flameng font regretter leur trop complète abstention, quelques compensations —j'allais dire quelques surprises — seront d'autant mieux accueillies que les absents sont plus nombreux. C'est d'abord la rentrée de sir F. Seymour-Haden, l'illustre maître anglais, avec quatre petits paysages, eau-forte et pointe sèche, merveilleux de lumière, de couleur, d'ampleur et de sobriété : Good proof 1. Troisième et dernier article. Voir la Revue, t. XIX, p. 367 et 401.