la gemme gravée : n’a-t-on pas su produire des chefs-d’œuvre en médailles bien longtemps avant l’invention du fameux tour à réduire, dont se servent aujourd’hui tous nos médailleurs ?
A de certains indices, on pourrait être enclin à penser que la médaille
O. Yencesse. — François le rémouleur.
Plaquette bronze.
commence à être moins
goûtée du public qu’elle ne le fut durant cette
poussée si brillante à laquelle les trente dernières années nous ont fait assister. Je ne voudrais pas être prophète
de malheur. Je ferai pourtant remarquer,
avec M. Jean de Foville, que la Monnaie de Paris
a frappé, dans le courant de 1905, et envoyé
à la Bibliothèque nationale seulement 87 médailles ou plaquettes nouvelles, tandis que la
Bibliothèque en avait reçu, par la même voie officielle, 115 en 1904 ; 116 en 1903 ; 132 en 1902 ; 149 en 1901, et
jusqu’à 187 en 1900, année de l’Exposition
universelle. À quelle cause attribuer cette diminution — au moins apparente — de la vogue de la médaille ? Faut-il penser qu’on la doit à la disparition de certains maîtres favoris des amateurs, comme Daniel Dupuis et Ponscarme, ou au ralentissement de la production de quelques autres, comme M. O. Roty ? Pourtant, il est encore des chefs d’école comme MM. J.-C. Chaplain, Vernon,
