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la vraie position de l’Airyana vaeja ; la première se trouve dans les « créations hostiles » qu’Ahriman oppose à chacune des créations excellentes d’Ormuzd, comme on peut le voir dans le premier chapitre du Vendidad.

Dans la Géographie de l’Avesta, article du Journal asiatique (juin 1862, pp. 482-497), M. Michel Bréal enumère ainsi, à la page 484, les créations hostiles d’Ahriman dont chaque numéro correspond à chacune des seize créations excellentes d’Ormuzd : « 1. Le grand serpent et l’hiver. — 2. La guêpe qui détruit les troupeaux. — 3. Les mauvais discours. — 4. Les animaux dévorants. — 5, Le doute. — 6. La paresse et la pauvreté. — 7. La péri qui s’attache à Kereçàçpa. — 8. Les impuretés. — 9. La pédérastie. — 10. L’enterrement des morts. — 11. La sorcellerie. — 12. Le doute. — 13. L’incinération des morts. — 14. De mauvais signes et des fléaux. — 15. De mauvais signes et une mauvaise chaleur. — 16. L’hiver. »

Tout en répudiant la conclusion générale de M. Bréal, qu’il exprime en ces termes : « La géographie de l’Avesta est essentiellement fabuleuse », nous ne pouvons que donner notre assentiment à ses judicieuses observations de la page 485, qui sont celles-ci :

« Les diverses contrées de l’Iran étant attribuées à Ormuzd, et devant, selon la croyance parse, augmenter son pouvoir, la symétrie qui règne dans toute la religion mazdéenne exigeait qu’Ahriman opposât création à création ; il ne s’agit pas pour lui de nuire à telle ou telle production d’Ormuzd en particulier, mais de rétablir l’égalité entre les deux principes, en augmentant la somme des maux à mesure qu’Ahura-Mazda accroît le nombre