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péré, parce qu’on y souflre moins longtemps de la chaleur que sous les tropiques, et du froid que dans les régions circumpolaires.

C’est donc un tel pays qu’il faut chercher au-delà de l’Iaxarte, et à peu de distance de ce fleuve, puisqu’à partir de l’entrée des Éraniens dans la Sogdiane, qui fut leur première conquête, le Vendidad donne une liste de contrées successivement occupées et assez rapprochées les unes des autres, tandis qu’il ne mentionne aucune contrée occupée entre l’Airyana vaeja et la Sogdiane.

Le passage suivant, emprunté au xxve chapitre du Boundehesch, ouvrage traduit du pehlvi par Anquetil du Perron, fournit aussi un précieux renseignement :

« [Ormuzd] parlant dans la Loi de l’œuvre de la Loi [dit] : J’ai fait les productions du monde en trois cens soixante-cinq jours…… Il faut compter premièrement le jour, et ensuite la nuit, parce que le jour a été d’abord : la nuit est venue ensuite Le [plus longj jour d’été est égal aux deux [plus] courts jours d’hiver ; la [plus longue] nuit d’hiver est égale aux deux [plus] courtes nuits d’été. [Le jour] d’été est de douze hesars et la nuit de six hesars ; la nuit d’hiver est de douze hesars et le jour de six. »

La première phrase de ce passage est la seule qui doive être rectifiée de la manière suivante d’après la traduction allemande de Justi, ce qui n’en modifie d’ailleurs pas sensiblement la signification :

« Au sujet des institutions religieuses, il est dit dans l’Écriture sainte, par moi [Ormuzd] : J’ai fait, etc. »

Volney a le premier signalé l’importance de ce document dans le chapitre xvii de ses Rechercher nouvelles sur l’histoire ancienne, où il dit :