Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 12.djvu/14

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sera point terminée. Il restera à connaître les gérondifs et participes, la conjugaison périphrastique à l’aide d’auxiliaires, et les infixes qui modifient le sens du verbe. Voilà certes un programme de nature à rebuter un lecteur qui ne se serait pas familiarisé avec la mulliplicité des formes de l’agglutination. Mais la confusion est plus apparente que réelle, et les linguistes qui auront la patience de me suivre sauront bien démêler, au milieu d’explications que j’aurais voulu rendre plus claires, les caractères grammaticaux importants qui donnent à l’aléoute une physionomie ouralo-altaique si nettement prononcée.

§ 1er, _ Modes et temps. — Verbes de 1re classe.

Commençons par nous rendre compte des modalités qu’admettent tous les verbes et des aflixes qui y sont aiïeclés. Il y a sept modes personnels (1) : indicatif, conditionnel, subjonctif, nécessitatif, nécessitatif-conditionnel, impératif et infinitif.

I. Le mode indicatif ne paraît pas avoir d’indice spécial. Son thème est tout simplement celui du verbe, auquel s’adjoint l’aflixe temporal, puis l’affixe personnel. Il comprend cinq temps : un présent, deux passés et deux futurs.

1« Présent. — Indice ku : tàim-ku-kh, il boit.

2» Passé indéfini. — Indice na : tàna-na-kh, il a bu.

[1]

  1. J’emploie cette qualification, faute d’une meilleure, pour exclure les gérondifs et les participes, dont l’étude est rejetée plus loin. Mais elle n’est pas tout à fait exacte, car on verra que le participe est dans une large mesure susceptible de se conjuguer.