– 17 – montre que la suggestion et l’émotion sont des états mentaux incompatibles. Mais si l’émotion violente ne donne pas lieu à des accidents hystériques, les petites émotions, en particulier les émotions de la vie familiale et sexuelle, n’auraient-elles pas ce pouvoir, comme le pensent certains auteurs? Ici, la méthode par prospection est inapplicable, et c’est l’analyse de cas individuels qui seule peut nous renseigner. Or, l’étude de la psychologie complexe de ces malades montre que les accidents qui se développent le plus souvent « au milieu de circonstance* oit le malade a intérêt à extérioriser ses sentiments d’une manière particulièrement saisissante el dramatique», sont le résultat soit d’une suggestion, soit d’une sorte de demi-simulation. Entin il était intéressant d’étudier le rôle des états affectifs légers dans la suggestion, et de répondre l’objection qui avait été faite A M. Babinski, de voir dans l’influence de la suggestion l’action de simplesidées,dontla psychologie moderne et la psychiatrie ont montré le faible pouvoir sur l’activité. Or, MM. Babinski et Pagnan-Bouveret montrent dans une dernière partie de leur travail que par suggestion il ne faut pas entendre l’action d’une idée abstraite, mais d’une idée concrète, intéressante pour la personnalité affective de la malade, appuyés sur des états affectifs systématisés (crainte, espérance) qui, capables d’entrer dans des complexus idéo-moteurs, « fixent l’idée et lui donnent la puissance de réalisation plastique qu’elle n’aurait pas sans eux ̃•. Le travail de MM. Babinski et DagnanBouveret se termine par quelques conclusions psychologiques relatives à l’inconscient et à la pathologie de la volonté et par les conclusions cliniques suivantes 1" L’émotion (émotion-choc) ne peut, par elle-même, provoquer l’apparition d’accidents hystériques; ° Elle s’oppose même à leur développement et à leur persistance; ° Ces accidents, pour apparaître, ont besoin de l’intervention d’une idée suggérée, soutenue, il est vrai, par des états atrectifs systématisés, idée dont ils ne sont que l’expressisn. ROGUES DE Fcrsac et Génil-Perrin. Délire d’imagination chez un parai;/ tique général (pp. 117-1152). L. Barat. La substitution cles images aux sensations à propos d’un cas d’hallucinations et d’illusions multiples (pp. 163170). V 3. P. Sériel’x et J. CAPGRAS. Le Messianisme d’un Faux-Dauphin (Xaundorff). P. VERRIER. L’isockronisme ou musique d’un poème. L. Marchand et L. Dupouy. Du délire de préoccupation physiologique et des idées pathologiques de puerpéralité (pp. 238247). MM. Marchand et Dupouy établissent dans ce travail que l’idée délirante de puerpéralité se rencontre de préférence, mais non fatalement, chez des sujets débiles ou affaiblis intellectuellement. Elle se présente sous une forme soit mélancolique ou hypocondriaque, soit euphorique et mégalomaniaque Dans le premier cas, elle est souvent le résultat de scrupules sexuels ou d’une phobie de la fécondation: mais souvent aussi elle relève de perturbations cœnesthésiques à base organique dont l’origine est interprétée dans un sens délirant. Dans le second cas, l’idée de puerpéralité est tantôt une idée de satisfaction et se rencontre chez les déments ou imbéciles euphoriques et chez les maniaques, tantôt une idée de grandeur qui s’observe surtout chez les persécutés systématiques, hallucinés ou non, et chez les mystiques. De toute façon, ce qui donne à l’idée délirante de puerpéralité un cachet d’autonomie, c’est qu’elle reconnait à sa base une préoccupation physiologique, et qu’elle est généralement inspirée par la non-satisfaction de l’instinct maternel. Le délire de grossesse est un type de délire par préoccupation physiologique. N° 4. N. Kortyliff. Le mécanisme d’un génie poétique (Victor Hugo). D’ Fourche. Un phénomène de rééducation visuelle chez le tnbéliqup. N" 3. G. Mari.nesco. Contribution à Vélude des syneslhésies, particulièrement de l’audition colorée. (Avec 17 figures dans le texte et 2 planches en couleurs hors texte.) M. Marinesco rapporte une belle observation d’audition colorée et les résultats d’une enquête faite sur cette question par le D’ Gruber de Jassy. 11 admet que l’audition colorée est une prédisposition assez commune, qui diffère en intensité et en qualité d’un individu à l’autre et qui est en rapport avec une impressionnabilité plus grandedescentres de l’audition des mots et de la vision mentale. ED. Aeramowski. Télépathie expérimentale en tant que phénomène cryptomnésique. (Travail de l’Institut psychologique Polonais de Varsovie.) N° 6. D’ Lucien Lagriffe. La psychologie d’Auguste Strindberg (1849-l’.)1i). D’ RENÉ Manelon. L’ hallucination et ses diverses modalités cliniques. L’hallucination de l’ouïe dans la folie systématisée. Délire systématisé hallucinatoire.
