Quand le rempart est en pierre, il est d’usage de l’entourer de pièces de bois dont la combustion désagrège la pierre. Mais c’est pour l’assiégeant un travail difficile : l’eau que l’on verse d’en haut éteint le feu ; l’action de la flamme, qui tend toujours à s’élever, est faible sur le mur qu’elle n’atteint qu’obliquement ; enfin, les hommes qui font ce travail ne peuvent s’abriter sous une tortue qui se consumerait également.
On fait alors usage de vases en terre cuite, cerclés de bandes de fer, ayant au fond un trou d’un doigt (0, 02 m) de diamètre. Ces jarres, ouvertes à la partie inférieure, sont remplies de charbon menu, et on leur adapte un tube en fer, dans lequel se place un autre tube communiquant avec un soufflet de forge.
En y mettant le feu, le charbon s’enflamme sous l’action du vent, fait les mêmes ravages que la flamme, vient attaquer la pierre et la désagrège.