Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/331

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On assemble deux pièces de bois équarries, à section rectangulaire,[1] et parallèles dans le sens de la largeur, couchées deux à deux sur l’épaisseur aplanie ; [2] elles auront seize pieds de longueur, un pied et quart (0,39 m environ) de largeur, et une épaisseur de douze doigts (0,23 m).

Si l’on veut construire une tour plus grande, de quarante pieds et plus, il faudra augmenter les longueurs, les épaisseurs et les largeurs.

Ces pièces de bois couchées deux à deux (moises), espacées entre elles de douze doigts, et aux extrémités d’un pied environ,[3] reçoivent deux pièces de bois verticales, qui descendent jusqu’au niveau du sol, d’une longueur de seize pieds, d’une épaisseur de douze doigts,[4] et d’une largeur d’un pied et quart.

À ces dernières pièces de bois sont fixés par des clous des revêtements en planches se recouvrant à écailles, des traverses, et des barres qui les maintiennent verticales ; à chacun de ces montants verticaux, qui sont au nombre de quatre, on accole deux pièces de bois de même largeur et de même épaisseur, d’une hauteur de neuf pieds ; ces pièces, au nombre de huit, sont fixées sur les moises du bas, et elles sont reliées avec des clous entre elles et avec les montants au moyen de règles ; [5] et ainsi chaque montant se compose de trois pièces ; [6] on pose à la partie supérieure des moises semblables et parallèles à celles du bas ; et l’on place encore

  1. Littéralement à quatre faces d’épaisseur différente ; le sens que nous indiquons est confirmé par les dimensions spécifiées plus bas : un pied et quart de largeur, et douze doigts d’épaisseur.
  2. Il s’agit évidemment ici de moises horizontales, formant le bâti inférieur de la tour.
  3. C’est-à-dire que les moises, espacées de douze doigts, soit environ 0, 23 m, doivent être, à leurs extrémités, en dehors des poteaux d’angle, légèrement entaillées, de manière à présenter entre elles un espace libre d’environ un pied (0,30 à 0,32 m), qui permette l’insertion et le jeu d’une roue.
  4. Épaisseur égale à l’épaisseur des moises, dans lesquelles s’encastrent les montants.
  5. Il s’agit ici sans doute de couvre-joints.
  6. Les montants n’auraient pas, en effet, une résistance suffisante, s’ils étaient d’une seule pièce, à moins d’employer des bois d’une dimension difficile à se procurer et d’un emploi peu pratique en campagne ; aussi l’auteur conseilla avec raison de les faire en plusieurs pièces accolées.