Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/337

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Ces béliers parallèles doivent être éloignés du mur, quand ils sont suspendus, afin qu’on puisse difficilement leur nuire par ruse ; mais dans leur mouvement et lors du choc, lorsqu’on les fait avancer, on doit y avoir cloué verticalement des montants parallèles, de quatre doigts de largeur, trois d’épaisseur, et trois pieds de hauteur. Ces montants doivent être reliés au moyen de deux lisses fixées avec des chevilles, ces lisses ayant une longueur égale à la quantité dont s’avance le bélier. Il faut aussi sur le côté de l’autre bélier clouer de la même manière des lisses, pour pouvoir envelopper tous les montants qui se trouvent autour.

Ces montants, quand le bélier vient frapper les créneaux ou leurs défenseurs, sont inclinés sur le corps du bélier ; mais quand on veut passer sur les béliers, ces montants se relèvent et se maintiennent verticaux, la lisse étant tirée de l’extrémité du bélier de manière former une espèce de barrière, qui permet de traverser sans danger ; car, le bélier lancé porte un homme sur le mur, ou même un plus grand nombre, faisant ainsi fonction de pont.

Lorsque les béliers ne fonctionnent pas, il faut les ramener obliquement par côté, pour les éloigner davantage du mur ; trop rapprochés, ils seraient exposés à des tentatives (de la part de l’ennemi).[1]

  1. Cette figure s’applique également à la tour avec bélier ordinaire.