Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/342

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Les premiers échelons, ceux du milieu et les derniers, entourés de lames de fer, sont cloués sur les montants.

On assemble les échelles de la manière suivante :

La dernière se place verticalement ; on l’assemble avec la seconde, et on pose une clavette ; à côté de l’échelle, on dispose une pièce de bois peu élevée, munie d’une traverse retenue par quatre câbles, de manière à rester verticale. Lorsqu’on tire cette pièce de bois placée contre la première échelle, elle la fait suivre, ainsi que celle qui y est liée par une clavette ; et celle-ci est assez élevée pour se maintenir d’aplomb, de manière à recevoir une seconde clavette ; et les deux échelles n’en forment plus qu’une. De même pour la troisième échelle on la fixe par une seule clavette, on l’élève au moyen de la poutre transversale, on la dresse, et on pose la seconde clavette.

Pour que les échelles ne vacillent pas d’en haut, on y adapte dans le sens de la largeur quatre câbles, qui les préservent provisoirement de l’oscillation.

De même, on fera suivre la quatrième, si la hauteur l’exige ; les quatre échelles se comporteront alors comme une seule échelle droite.

On doit placer sous la première échelle une poutre légèrement arrondie, sur laquelle elle s’adaptera au moyen de barillets et de clavettes ; cette poutre aura une épaisseur d’un demi pied à douze doigts (0,16 m à 0,23 m), et une longueur de quinze pieds ; à ses extrémités, il faut poser des arcs-boutants formés de pièces de bois clouées, qui seront inclinées contre les montants de l’échelle, de manière à empêcher les oscillations dans un sens ou dans l’autre. Contre cette poutre, on fiche en terre deux pieux de chaque côté, afin de pouvoir tourner et incliner l’échelle sans la renverser.

Les soldats se tiendront sur les échelles,[1] et lorsque le moment sera venu, on les inclinera toutes, et ils fondront en foule sur l’ennemi.

Dans le bas, il faut avoir des câbles placés en arrière, et tendus au moyen de machines, afin que si le choc était trop violent, on

  1. Les manuscrits et le texte de M. Wescher présentent ici une lacune qui semble peu importante.