Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1829 - tome 2.djvu/248

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
242
ESPAGNE. — POLYNÉSIE.

lement 400,000 quintaux de ce minéral pour l’entreprise de la navigation du Tage ; ils se sont engagés à le livrer en aussi grande quantité qu’on le demanderait, à raison de trois réaux et demi le quintal, rendu à bord, dans les ports de Pison et d’Aviles.

Quand les paysans ne trouvent plus d’ouvrage, ils vont extraire du charbon de terre ; il leur suffit de fouiller le sol, et, quand l’ouverture est devenue trop profonde, ils l’abandonnent pour aller en commencer une autre à quinze ou vingt pas plus loin.

(La suite à une prochaine livraison.)




POLYNÉSIE.




L’ASTROLABE À VANIKORO.


(Fragment du voyage de découverte de l’Astrolabe, pendant les années 1826, 1827, 1828, et 1829, lu à la séance générale de la Société de géographie de Paris, le 11 décembre 1829, sous la présidence de M. Hyde de Neuville, par M. le capitaine Dumont d’Urville.)

Vingt mois et plus s’étaient écoulés depuis que l’Astrolabe avait quitté les rives de la France. La Corvette avait successivement promené son pavillon le long des côtes de la Nouvelle-Hollande, de la Nouvelle-Zélande, de la Nouvelle-Irlande, de la Nouvelle-Bretagne et de la Nouvelle-Guinée. Elle avait reconnu les dangereux archipels des Amis, des îles Viti, des îles Loyalty, traversé les Moluques et fait le tour de l’Australie pour venir se replacer sur la scène de ses opérations.

De nombreux obstacles, d’effrayans périls et de grands revers avaient signalé sa navigation. Cependant rien n’avait pu refroidir le zèle de mes compagnons de voyage ; leur dé-