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PÉROU.

MANIFESTE CONTRE BOLIVAR[1].


Le général Bolivar, après avoir déclaré la guerre au gouvernement péruvien, a publié un manifeste, dans lequel il fait connaître les motifs qui le portent à tourner ses armes contre une nation généreuse qui l’a comblé d’honneurs, et qui malheureusement a eu la faiblesse de lui confier ses destinées. C’est une grande satisfaction pour le gouvernement péruvien et un honneur pour le peuple qu’il gouverne, que les seules raisons présentées dans le manifeste pour pallier cette agression, soient ces injustes et calomnieuses accusations si fréquemment intentées par plusieurs journaux colombiens, mais réfutées de la manière la plus victorieuse par ceux du Pérou, et par le ministre que nous accréditâmes près de la république colombienne.

Les nations de l’Amérique et de l’Europe, qui, jusqu’à

  1. Voici une pièce officielle qui jettera un nouveau jour sur les dissentions funestes qui ont éclaté entre le Pérou et la Colombie. Cependant, si l’on doit ajouter foi aux dernières nouvelles, les hostilités auraient cessé. Une contre-révolution a éclaté à Lima. Le grand-maréchal Gamarra et le général Fuente, partisans, dit-on, de Bolivar, se sont emparés du gouvernement, après avoir déposé et banni le président de la république, le général Lamar. Une proclamation de Gamarra, insérée dans l’édition extraordinaire du Mercure péruvien du 22 juin 1829, annonce aux habitans de Lima que « le gouvernement péruvien qui n’est plus n’a-