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Page:Revue des Deux Mondes - 1829 - tome 2.djvu/450

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PIÈCES OFFICIELLES. — COLOMBIE. — ANGLETERRE.

Art. 15. Il sera établi à Pampatar une administration principale des revenus, chargée de recouvrer le droit de 2 p. % établi par l’article 3, ceux de tonnage, d’ancrage, et autres de port, l’alcabala et les autres dont la perception pourra y être facilement réunie. L’administrateur touchera 8 p. % du produit net des recouvremens, sans pouvoir exiger ni salaire pour employés subalternes, ni logement pour son bureau, ni frais d’écritures, ni aucune autre indemnité quelconque, en sus des 8 p. % qui constitueront son traitement et tous ses émolumens.

Art. 16. On établira sur le même pied, dans les autres lieux de l’île où besoin sera, les administrations subalternes des revenus qui seront jugés nécessaires.

Art. 17. À la régie des tabacs de ladite île, seront jointes l’administration de la poste aux lettres et celle du papier timbré ; et la junte supérieure des finances de Vénézuela assignera aux administrateurs un tant p. % suffisant pour leur subsistance et pour tous leurs frais de bureau et d’écritures.

Art 18. Ces administrations continueront à relever, ainsi que le veut la nature des choses et que le permettent les derniers réglemens, des bureaux du département de Maturin et de la direction générale de Vénézuela.

Art. 19. Le préfet général des départemens de l’Est adoptera toutes les mesures nécessaires pour l’exécution du présent décret ; et, après avoir entendu la junte supérieure des finances, il prendra toutes les précautions indispensables pour éviter présentement et à l’avenir les fraudes et abus qui pourraient s’introduire au préjudice du commerce et au détriment du trésor national.

Art. 20. Le présent décret recevra sa pleine exécution sous trente jours, à partir de celui de sa publication dans la capitale de l’île.

Art. 21. Le ministre secrétaire d’état au département des finances est chargé d’en donner communication et d’expédier tous les ordres nécessaires pour qu’il soit ponctuellement observé.

Donné à Guayaquil le 6 août 1829.
Simon BOLIVAR.
Par Son Excellence,
Le Secrétaire Général,
J. D. Espinar.


FIN DE L’INSURRECTION
DE CORDOVA, EN COLOMBIE.

Les autorités de Carthagène ont publié le bulletin extraordinaire suivant ;

Le gouvernement départemental a la satisfaction d’annoncer au public qu’il vient de recevoir la nouvelle officielle de la pacification de la province d’Antioquia, et de la mort du traître-général Jose-Maria Cordova. Une seule bataille, donnée le 17 courant par les troupes du gouvernement, sous les ordres du général D. H. O’Leary, a suffi pour rétablir l’ordre.

Dans cet acte de folie a péri Cordova avec deux cents hommes qui ont reçu le châtiment de leur honteuse trahison envers leur pays.

En conséquence de ces joyeuses nouvelles, le gouvernement permet à toutes les classes de se livrer à des divertissemens publics pendant trois jours, et d’illuminer leurs maisons cette nuit.

Carthagène, octobre 1829.


MESSAGE
DU
ROI D’ANGLETERRE
À L’OUVERTURE DU PARLEMENT.

« Milords et Messieurs,

S. M. nous a ordonné de vous informer qu’elle reçoit de toutes les puissances étrangères les plus fortes assurances de leur désir de maintenir et de cultiver les relations les plus amicales avec ce pays.

» S. M. a vu avec satisfaction que la guerre entre la Russie et la Porte-Ottomane a été amenée à sa fin.

» Les efforts de S  M., pour accom-