Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 1.djvu/518

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
510
NÉCROLOGIE.

naux de cette colonie anglaise. Rentré dans sa patrie en 1821, il fut nommé juge de la cour de Caracas, et, peu de temps après, ministre plénipotentiaire de Colombie aux États-Unis. Il occupa ce dernier poste pendant cinq ans. Rappelé en 1828, et élevé à la judicature suprême du pays, il résolut de visiter l’Europe, avant de prendre possession de son siége. Il était arrivé depuis six mois à Paris, avec sa famille, lorsque la mort le frappa dans la quarantième année de son âge, le 22 février dernier.

Parmi les ouvrages inédits que Zalazar avait en porte-feuille, on cite un mémoire géographique sur la Méta et l’Apure, qu’il se proposait de communiquer à la société de géographie de Paris ; un autre sur la civilisation des Indiens, et cinq chants de son poème de la Découverte de l’Amérique, auquel il travaillait depuis dix ans. C’est lui qui a écrit toutes les notices biographiques sur les hommes célèbres de la révolution colombienne, qu’on trouve dans le Courrier de l’Orénoque. Ces notices sont les morceaux les plus remarquables en ce genre que possède la littérature espagnole. Zalazar était membre de l’Académie de Bogota et de la société philosophique de Philadelphie.

W…