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INSTRUCTION PUBLIQUE EN DANEMARCK.

lectuel. Chez les peuples du nord, la science est une chaîne immense et sans lacune, dont les anneaux embrassent la société toute entière.

Ce goût des études sérieuses, ce développement de l’éducation publique, ne sont nulle part plus sensibles qu’en Danemarck. Ce pays, soumis à un gouvernement absolu, mais florissant aujourd’hui sous l’autorité d’un roi populaire, complète peu à peu son système d’instruction universelle, appliqué à chaque ordre de citoyens selon ses facultés et ses besoins. Car là le pouvoir a compris que l’abrutissement du peuple n’est pas un gage de tranquillité pour l’état, et que tenir les hommes dans l’ignorance est un mauvais moyen de les rendre meilleurs. L’enseignement élémentaire, soutenu par la protection du prince et l’active sollicitude d’un patriote distingué, M. d’Abrahamson a été accepté de tous comme une nécessité et un bienfait. L’exemple du Danemarck est précieux pour l’Europe : il lui montre qu’il n’y a rien d’impossible à une volonté ferme et persévérante, appuyée de quelques faibles ressources ; et il mérite, à ce titre, de fixer l’attention de notre gouvernement et des vrais amis du pays.

Universités. – Il n’existe en Danemarck que deux universités : celle de Copenhague et celle de Kiel dans le Holstein. D’après l’antique division conservée par le Nord dans toute son intégrité, elles comprennent quatre facultés : théologie, qui embrasse toutes les études relatives à l’interprétation des livres sains et des symboles de l’église