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HISTOIRE MODERNE.

vie à cette entreprise : ainsi l’a voulu le monarque qui l’a secondé de ses conseils, de ses richesses et de son pouvoir.

Il résulte des rapports successifs présentés au roi par M. Abrahamson, qu’en 1819 il n’existait qu’une seule école où l’on suivit les procédés de la méthode mutuelle. En 1820 et 1821, ce nombre s’éleva jusqu’à treize : au 31 décembre 1829, il était de 2,600, et on a tout lieu d’espérer qu’à la fin de 1830, il montera à 3,000 écoles. Dans ce calcul, on a compris seulement les établissemens dont le sort est assuré par des fondations perpétuelles et qui, d’autre part, ont adopté les méthodes nouvelles ; il en est encore près de mille qui n’ont pas rempli cette double condition.

On est surpris de la rapidité de ce progrès ; cette célébrité dans la construction d’un si vaste édifice n’a pourtant pas nui à sa solidité. Les écoles ne sont pas d’éphémères bienfaits dépendant des vicissitudes de quelques fortunes privées ; ce sont des fondations. Les commissions communales, après avoir pris l’avis du maître d’école, arrêtent un plan définitif, puis provoquent l’autorisation de la direction d’écoles. À la suite de formalités que nous indiquerons plus tard, on assigne à chaque établissement une maison, un jardin et un peu de terre labourable. La commune paie au maître une rétribution annuelle en argent, en grains et en bois ; elle supporte en outre les frais de réparation des bâtimens. Cette perpétuité est écrite dans la loi[1].

  1. Nous empruntons toute cette partie relative à l’instruction