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INSTRUCTION PUBLIQUE EN DANEMARCK.

on y organise l’enseignement d’après les tableaux et manuels destinés à toutes les écoles du royaume.

Chaque école se divise en deux classes : dans l’une on s’occupe de la lecture, de l’écriture, du calcul et généralement du dessin linéaire. Cet enseignement se donne par la méthode mutuelle. Mais, en outre, on consacre tous les jours une demi-heure à l’instruction religieuse et un quart-d’heure aux exercices d’esprit indiqués dans les tableaux de lecture, et on emploie alors la méthode simultanée. Dans la classe supérieure, cette dernière méthode est seule en usage : on l’applique à l’étude de la religion, des élémens de la grammaire, de l’histoire naturelle, de l’histoire nationale et du calcul, mais fait de tête, et sans le secours de la plume. À ce programme sont venues successivement se joindre de notables améliorations. La géographie est devenue l’une des principales branches de l’instruction. Trente-deux cartes gravées à l’usage des écoles, et un manuel composé par M. d’Abrahamson, présentent non seulement l’exacte configuration des diverses parties du globe, mais encore une foule de détails sur la statistique et la topographie du Danemarck. Restait une grave difficulté, c’était la pauvreté d’un grand nombre de communes, qui les empêchait d’acquérir ce nouveau matériel : mais la bienfaisance du roi a prévenu cet obstacle, et plus de 1,400 écoles ont reçu gratuitement tous les objets nécessaires à cet enseignement.

Enfin, une loi du 25 juin 1828 a déclaré l’étude de la gymnastique obligatoire pour toutes les écoles