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HISTOIRE MODERNE.

faut constater, pour en induire d’une manière certaine à quel degré de la hiérarchie intellectuelle ce peuple a droit d’être placé.

Si nous appliquons cette règle au Danemarck, nous verrons ce royaume suivre d’un pas égal les autres états du nord dans la voie de la science et du perfectionnement de la raison humaine. Toutes les branches des connaissances sont cultivées par des écrivains laborieux et habiles, et ici nous pourrions citer plus d’un nom dont la science s’honore : MM. Œhlenschleger pour la poésie, Schlegel, Kollerop-Rosenwinge pour la jurisprudence, C. Œrsted pour les sciences naturelles, etc. La météorologie entr’autres a été l’objet de précieux travaux de la part de M. Schaur, la sculpture moderne doit à M. Thorwaldsen une partie de ses plus beaux monumens, et M. le chevalier Brondstedt reconstruisant le Parthénon et relevant, pour ainsi dire, les ruines d’Athènes à force d’application et d’études, publie aujourd’hui en français et en allemand un ouvrage qui éclaire l’art antique d’une lumière nouvelle et met à nu ses procédés, ses merveilles et le secret de ses enchantemens. La curiosité publique s’intéresse vivement à ces travaux, et récemment un ouvrage de M. d’Abrahamson sur l’enseignement mutuel a trouvé plus de souscripteurs dans le petit royaume de Danemarck que l’Histoire nationale de Karamsin dans tout l’empire de Russie.

Une foule d’associations savantes secondent ce mouvement. On distingue, à Copenhague, l’Aca-