Page:Revue des Deux Mondes - 1830 - tome 3.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
247
ITINÉRAIRES DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE.

angles de route de la première et d’une flexion plus prononcée de ceux de la seconde ? Ou bien la route la plus courte doit-elle être conservée intacte, et faut-il y faire cadrer la plus longue, soit en se bornant à infléchir plus vivement ses sinuosités, soit en modifiant aussi les distances de détail ? Ou bien enfin est-ce la plus longue au patron de laquelle il y a lieu d’ajuster l’autre, en redressant ses courbures ou en dilatant ses lignes élémentaires ? Quelle complication de difficultés !

Si dans l’ensemble on passe aux détails, on pourra relever plus d’une contradiction entre ces deux routes. Outre leurs extrémités, elles ont encore quelques points communs : l’une et l’autre offrent Poukou et Niogo ; une étude attentive des détails contenus dans la relation du voyage, fera de plus reconnaître que le village de Lalia doit être fort rapproché de Séfoura ; peut-être faudra-t-il encore faire coïncider ensemble le Rumbdé-Gali de l’une des routes avec le Rumbdé-Jali de l’autre. Ces divers rapprochemens résulteront-ils sans effort des indications de l’itinéraire ? On en va juger.

Poukou, à 8 milles seulement de Timbou, tombe déjà, au retour, plus E. qu’à l’aller : l’erreur est facile à reconnaître et à corriger. Mollien, en allant directement de Poukou à Timbou, avait relevé la position du premier à 8 milles N.N.O. du second ; ayant, au retour, fait 2 milles N. jusqu’aux cases d’Abdo’llahi, il lui restait à courir 6 milles N.O.1/4N. pour regagner Poukou ; peu familier peut-être avec les subdivisions du compas de route, ou