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GÉOGRAPHIE.

Il est temps que je termine ce chapitre. J’ai tenté d’y exposer les moyens et les résultats admissibles de la construction simultanée de tous les itinéraires qui ont sillonné la Sénégambie austro-occidentale jusqu’à Timbou ; mais les élémens à employer n’étant pas tous également précis ni concordans, quelques parties n’ont pu être établies avec toute la rigueur désirable : je n’ai donné en réalité, à leur égard, que des probabilités, renfermées dans les limites d’incertitude les plus restreintes qu’il m’a été possible. Pour ces portions douteuses, que, simple critique, j’aurais pu laisser dans le vague, j’ai dû, voulant les placer sur la carte, prendre un parti à leur égard ; j’ai dès lors cherché à justifier chaque fois, par des considérations plausibles, l’option à laquelle je me suis déterminé.

Les diverses routes que j’ai ainsi construites peuvent procurer une connaissance assez vraie de l’aspect général de la contrée. On y voit des fleuves nombreux porter à la mer la masse énorme des eaux qu’ils ont amassées dans un cours médiocrement étendu : le plus considérable de tous, le Rio-Grande, n’offre guère qu’une longueur de cent lieues communes, en ligne droite. Cette remarque peut répondre à l’argument que l’on tire de la masse d’eau versée dans le golfe de Bénin par les nombreuses rivières qui s’y déchargent, pour soutenir l’opinion, fort problématique, que le Niger alimente ces embouchures multipliées.

C’est dans les montagnes formant la limite orien-