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HISTOIRE MODERNE.

tribuent à rendre cette permission presque superflue.

Il est une cinquième caste, celle des Parias, qui forment une partie de la population de chaque village, mais auxquels il n’est point permis d’habiter l’enceinte des murs. À ces individus, considérés par les autres classes comme étant hors la loi, on peut ajouter les nettoyeurs d’égoûts, les braconniers, les forgerons, les faiseurs de nattes et les charlatans, qui partagent la haine et le mépris attachés au nom de Paria. Tous ensemble composaient, selon quelques personnes, la population aborigène du pays, avant l’invasion des Hindous. Ils se nourrissent indistinctement de toutes sortes d’alimens, et mangent même des serpens, des lézards, des grenouilles et des rats ; aussi ils sont tellement impurs qu’un brame est obligé de se baigner aussitôt s’il a le malheur de marcher seulement sur leur ombre.

Les Musulmans forment une autre grande division de la population de l’Inde ; ils habitent principalement les environs de Delhi, ancienne capitale de l’empire du Mogol, et quelques parties du Bengale et de Malva. Dans le sud, il en est quelques faibles restes à Guzarate, Candeish, Bijapore et dans les principales villes du Décan. Quelques individus épars se rencontrent encore sur le territoire soumis jadis aux Nababs d’Arcate, à Masulipatam, Kornoul et Mysore, fameux par les souvenirs d’Hyder-Aly et de son fils Tippoo-Saheb.

Ces différentes classes de la population de l’Inde