Après la chute de la dictature, l’autorité gouvernementale resta aux mains de la première députation de la diète, chargée de la surveiller ; elle se hâta de déclarer le conseil suprême national investi des mêmes pouvoirs qui lui avaient été confiés par le dictateur, annonça ensuite au public, dans les termes les plus convenables, l’abdication de Chlopicki, et finit par prononcer elle-même sa dissolution. Cette nouvelle était de nature à jeter l’effervescence parmi le peuple et l’étonnement parmi les étrangers. C’était donc là l’homme en qui la nation avait mis toute sa confiance !
Le reproche de légèreté ne saurait cependant atteindre les Polonais ; ils restèrent unis dans les mêmes sentimens, malgré les intrigues de toute espèce de leurs ennemis, remettant à la diète le soin de leurs destinées. Personne ne fut effrayé du danger ; calmes et résignés, tous se donnèrent la main pour réparer les fautes de Chlopicki. C’est un beau spectacle que celui d’un peuple plein de confiance dans ses propres