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ORIGINE
DE
L’ÉPOPÉE CHEVALERESQUE
DU MOYEN ÂGE.
ONZIÈME LEÇON.ve article.[1]

GEOFFROI ET BRUNISSENDE.



César Nostradamus a, comme tout le monde sait, composé des vies des troubadours : elles fourmillent d’erreurs prodigieuses, mais elles contiennent aussi diverses notices précieuses, soit pour l’histoire générale de la poésie provençale, soit pour la biographie des poètes provençaux. Ce mélange de faux et de vrai, de curieux et d’absurde, se trouve au plus haut degré dans un article consacré à Richard Cœur-de-Lion, roi d’Angleterre. Suivant l’historien provençal, ce roi fameux devrait être compris au nombre des troubadours. Allant à la croisade, il se serait arrêté à Marseille, à la cour du comte Raymond Bérenger ; là il aurait appris l’idiome des troubadours, et se serait exercé à l’écrire.

La princesse Éléonore, une des quatre filles du comte, celle

  1. Voyez les livraison du 1er et 15 septembre, celles du 15 octobre et 1er novembre.