La maison est entourée d’assassins ; mon mari vous a vu entrer ce soir ; il a écouté notre conversation, et votre mort est certaine, si vous restez une minute encore.
Est-ce un rêve ? suis-je Cœlio ?
Octave, Octave, au nom du ciel, ne vous arrêtez pas. Puisse-t-il être encore temps de vous échapper ! Demain, trouvez-vous, à midi, dans un confessional de l’église, j’y serai.
Ô mort ! puisque tu es là, viens donc à mon secours. Octave, traître Octave, puisse mon sang retomber sur toi ! Puisque tu savais quel sort m’attendait ici, et que tu m’y as envoyé à ta place, tu seras satisfait dans ton désir. Ô mort ! je t’ouvre les bras ; voici le terme de mes maux.
Ouvrez, ou j’enfonce les portes.
Que voulez-vous ?
Où est Cœlio ?
Je ne pense pas que son habitude soit de coucher dans cette maison.
Si tu l’as assassiné, Claudio, prends garde à toi ; je te tordrai le cou de ces mains que voilà.
Êtes-vous fou ou somnambule ?
Ne l’es-tu pas, toi-même, pour te promener à cette heure, ton épée sous le bras !