Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1834 - tome 1.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


À UNE JEUNE ARABE



Qui fumait le Narguilé dans un jardin d’Alep[1].

Qui ? toi ? me demander l’encens de poésie ?
Toi, fille d’Orient, née aux vents du désert !
Fleur des jardins d’Alep, que Bulbul[2] eût choisie
Pour languir et chanter sur son calice ouvert !

  1. Un de nos amis nous envoie de Marseille des vers que M. de Lamartine composa à son arrivée en Syrie, pour une jeune dame qui fumait le narguilé ; pipe turque où la vapeur du tombach passe dans une urne de cristal, à travers de l’eau de rose. Nous ne croyons pas déplaire à l’illustre poète, occupé aujourd’hui d’intérêts si graves, en publiant sans sa participation des vers qu’il a laissés tomber en passant, et qui sont entrés ainsi dans le domaine commun de la belle poésie.(N. du D.)
  2. Nom du rossignol en Orient