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REVUE DES DEUX MONDES.

Il a importé pour la consommation pour


98,320 liv. sterl. en soieries, châles et mouchoirs de l’Inde.
46,725 objets déclarés à la valeur, modes et vêtemens venant d’Europe.


Et en articles au poids.

70,148 lb. Satin et rubans unis.
46,858 Gaze et rubans de gaze.
15,092 Crêpe.
11,987 Velours et rubans de velours.
637 Rubans ouvrés.
107 Tricots.
127 Rubans brochés de matières fines.
144,956 lb. ou 65,468 kil.,


qui, calculés sur la valeur officielle qui est appliquée en France à de semblables articles, s’élèveraient à la somme de 7,473,000 fr., mais qui sont évalués bien plus haut par l’Angleterre.

Il faut ajouter à cela


57,727 yards carrés de tulle.


Cette importation totale d’objets manufacturés doit donc représenter une somme approximative de 11 à 12,000,000 de fr., dont 2,000,000 pour les articles de l’Inde. Elle a payé au trésor, comme droits de douane, 167,964 liv. sterl., ou 4,241,000 fr. On remarquera que les droits sont censés établis sur une valeur calculée de 30 pour 100, excepté sur les articles de l’Inde, qui n’en paient que 20, mais que ces droits dépassent évidemment ce taux.

La valeur déclarée des soieries de manufacture anglaise qui ont été exportées en 1832 s’est élevée à 529,990 liv. sterl., ou 13,250,000 fr., sur laquelle le draw-back remboursé a été de 39,747 liv. sterl., ou 1,003,600 fr. Cette exportation dépasse déjà la valeur de l’importation générale.

En nous attachant, comme nous le faisons, à recommander aux manufacturiers la préférence pour les objets à l’usage du plus grand nombre, nous n’entendons cependant pas proscrire les articles qu’un luxe recherché a introduits dans la consommation, et nous citerons comme une des conquêtes précieuses de notre industrie la fabrication des châles, vêtemens souples et commodes, parures élégantes que le goût avoue et que la mode sans doute protégera long-temps. La fabrication des châles, cette imitation heureuse de l’industrie de l’Orient, n’a fait de sensibles progrès que depuis