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REVUE DES DEUX MONDES.

PUBLICATIONS NOUVELLES.

— Nous croyons faire plaisir aux amis des livres religieux, à ceux qui aiment à méditer sur des pensées élevées et intérieures, en leur annonçant deux livres d’un même auteur anonyme : Arthur, ou Religion et solitude, et un recueil de Pensées choisies de Saint-Martin. Ces deux volumes qui se trouvent à la librairie religieuse de Toulouse (rue du Foin-Saint-Jacques, 16) contiennent un grand nombre de sujets de méditation morale, de passages tirés des anciens pères, ou des théosophes modernes. L’auteur anonyme qui, après avoir vécu de la vie du monde et des passions, paraît s’être retiré dans la solitude, et qui unit une sensibilité très tendre à une imagination poétique encore émue, commente les pensées qu’il cite, les orne de ses souvenirs et y ajoute des développemens de même source, en une langue parfois négligée, mais heureuse et pleine d’onction.


— La dixième livraison des Suites à Buffon vient de paraître ; elle forme le quatrième volume de l’Histoire des végétaux phanérogames, par M. Spach. Nous ne nous sommes pas trompés dans nos prévisions, en annonçant, dès son apparition, à cette entreprise, tout à fait hors de ligne, un succès complet. Expression de la science actuelle la plus avancée, elle satisfait pleinement le besoin que sentent chaque jour davantage ceux qui se livrent à l’étude de l’histoire naturelle, de trouver réunis sur un seul point les faits et les idées dispersées dans une multitude effrayante d’ouvrages particuliers et de recueils académiques. Plusieurs des traités spéciaux dont se compose cette importante collection, seront incessamment terminés, et nous attendons ce moment pour en entretenir nos lecteurs d’une manière approfondie.


Voyages en Arabie, par Burckhardt. — Ce livre n’était encore connu en France que par les extraits plus ou moins étendus qu’en donnèrent divers journaux, lors de son apparition en Angleterre, il y a quelques années. La Revue elle-même lui a consacré en 1831 un article étendu. Mais ces morceaux détachés n’ont pu donner qu’une idée imparfaite de son mérite éminent. Burckhardt est un voyageur tout-à-fait hors de ligne ; savant et consciencieux comme Niebhur, parlant arabe comme le célèbre