Page:Revue des Deux Mondes - 1836 - tome 7.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
251
REVUE. — CHRONIQUE.

Les années 1829 et 1830 se tinrent à peu près à ce niveau ; 1831 et 1832 éprouvèrent quelques réductions ; 1833 remonta au niveau de 1830.

En 1834, le mouvement commercial s’est élevé à 
33,051,255 p. f.
Dans ces dernières années, dit l’auteur, le commerce maritime de l’île doit être estimé sur le pied d’une importation de 
19,000,000 p. f.
et d’une exportation de 
14,000,000
dont la valeur réelle est de plus de 20 millions, ainsi qu’il l’observe, puisque cette évaluation est celle du tarif officiel, inférieur aujourd’hui pour le sucre de beaucoup plus de moitié à la valeur vénale de cette denrée.

Son résumé des exportations de 1834 entre dans le détail ci-après :

Sucre, 8,408,231 arrobes.
Café, 1,817,315 (en 1833, 2,500,000 arrobes).
Miel, 104,213 boucants,


sans parler des autres produits dont l’exportation croissante est prouvée par l’exemple ci-après :

Tabac en feuilles exporté en 1828 
70,000 arrobes ;
Tabac en feuilles exporté en 1830 
160,000

Quant au tabac travaillé (cigares et râpé), l’exportation s’est accrue, de 1828 à 1834, de 210,000 livres à 616,020 livres ; ce qui prouve qu’abstraction faite de l’énorme consommation locale de ce produit, la culture en a triplé dans l’espace de six années.

Sous le régime de la ferme, et à l’époque la plus florissante de ce régime, la fabrique de la Havane n’exporta jamais plus de 110,000 arrobes par an de tabac en poudre ou en feuilles.

Cette riche culture est susceptible d’un accroissement incalculable (le septième seulement de l’île de Cuba est en culture), en l’associant à un sage système de colonisation blanche, si nécessaire aujourd’hui à l’île de Cuba pour sa sécurité présente et sa prospérité future. C’est au gouvernement de couvrir ce système de sa protection directe et d’une coopération efficace. Il en résultera de grandes améliorations dans l’état de l’agriculture, et ce résultat peut seul résoudre les questions aussi controversées que mal posées de la culture confiée à une population libre.