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DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE EN DANEMARK.

turelle, surtout pour ce qui a rapport au Danemark, l’arithmétique et la géométrie pratique, l’histoire de la religion, l’histoire et la géographie du pays, le chant d’église et la musique instrumentale, la pédagogie ; quelques principes d’anatomie et d’hygiène, de manière à ce que l’élève, devenu maître, puisse donner des conseils aux paysans ; quelques principes d’économie rurale, quelques travaux manuels ayant un but d’utilité pratique, et la gymnastique.

Il y a sept heures de leçons par jour, c’est-à-dire quarante-deux par semaine, le dimanche étant un jour de congé. Elles sont divisées ainsi :

Religion 
7
Chant et musique 
5
Langue danoise 
6
Pédagogie 
5
Mathématiques 
6
Gymnastique 
3
Sciences naturelles 
5
Économie rurale et travaux manuels 
2
Histoire et géographie 
3

Les élèves restent là trois années, et subissent chaque année un examen. Le premier est très rigoureux. Si l’élève ne le soutient pas d’une manière satisfaisante, il est renvoyé, et paie trente écus à l’école. À la fin de ses études, il subit encore un examen pour obtenir son diplôme de maître d’école.

Le résultat de cet examen donne trois notes différentes : extrêmement capable, très capable, capable (udmœrket duelig, meget duelig, duelig). Les élèves sont placés selon la note qu’ils ont reçue. Celui qui, après ses trois années d’étude, ne pourrait pas même obtenir le dernier degré, ne reçoit point de certificat, et paie cent écus à l’école.

L’école est dirigée par le premier professeur, d’après les ordres de la chancellerie.

ii.
INSTRUCTION SECONDAIRE.

Il y a eu Danemark dix-huit gymnases ou écoles savantes (lœrdskole).

Ces gymnases sont soumis à la surveillance immédiate d’un comité qui porte le titre d’éphorat et qui est composé de l’évêque et de l’amtmand.

Ils sont régis par un comité supérieur de trois personnes, nommées par le roi, et qui porte le titre de direction.

C’est à ce comité qu’est confiée l’administration de l’enseignement secondaire et de l’université. Il ne reçoit d’ordres que du roi, et représente par ses attributions le ministère de l’instruction publique. Il est assez singulier qu’il n’ait pas aussi l’administration des écoles élémentaires. C’est une anomalie dont plusieurs hommes éclairés ont déjà démontré les inconvéniens. Ce qui l’explique, c’est que les écoles élémentaires étant placées sous la gestion continuelle et immédiate des prêtres, on a pensé qu’elles devaient être régies par le ministère des affaires ecclésiastiques.