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Page:Revue des Deux Mondes - 1840 - tome 21.djvu/755

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des articles importants. Le Roi et tous les membres de la famille royale ont daigné s’inscrire au nombre des souscripteurs. Enfin, M. le ministre de l’instruction publique, qui avait applaudi à la formation de la Société de l’École des Chartes, a accordé un honorable encouragement à ses efforts, en décidant que le recueil qu’elle publie serait adressé aux bibliothèques du royaume : et il a bien voulu faire connaître en ces termes la décision qu’il a prise « Je suis heureux d’avoir pu donner à la Société cette preuve de l’intérêt que mérite cette utile et savante publication. »

Une si haute approbation entraînera, sans aucun doute, celle des érudits, des littérateurs et de tous ceux qui aiment et étudient notre histoire nationale ; c’est là le public auquel s’adresse la Bibliothèque de l’École des Chartes. Ses rédacteurs, voués à des études spéciales, et nourris des saines traditions de la science, s’efforceront toujours d’imiter l’exemple des maîtres et des modèles de l’érudition française ; ils voudraient remettre en honneur les traditions et les pratiques bénédictines, un peu trop oubliées de nos jours, et, si la tâche est au-dessus de leurs forces, contribuer du moins à ramener dans la science quelque chose de cet esprit de corps et d’association qui animait les congrégations religieuses, et les rendait capables d’entreprendre et d’exécuter les grands travaux qu’elles ont légués à notre siècle.