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DU
MOUVEMENT CATHOLIQUE.

SECONDE PARTIE.[1]

V. — les maîtres ès-arts de l’enseignement.

Une polémique fort vive s’est engagée, dans ces derniers temps, entre l’Université et le clergé à l’occasion de la liberté de l’enseignement : la bataille dure encore. Disputes, pamphlets, rien n’a manqué ; c’est une croisade qui demanderait une histoire : il suffira d’en indiquer les principaux accidens pour faire juger des prétentions toujours exagérées du parti ultra-catholique.

La question de la liberté de l’enseignement fut agitée, pour la première fois après 1830, par le journal l’Avenir. Le public et le clergé même restèrent alors indifférens. En 1837, un projet de loi fut discuté à la chambre, mais sans amener de résultat ; enfin, la discussion ayant été reprise en 1840, il y eut cette fois une certaine rumeur dans les partis. Au moment des débats parlementaires, les évêques protestèrent contre la législation qui régit les écoles secondaires ecclésiastiques désignées sous le nom de petits séminaires, et il est bon de rappeler, en passant, que cette législation est l’œuvre de la restauration, et d’un évêque, M. Feutrier, qu’on a du reste damné depuis

  1. Voyez la livraison du 1er janvier.