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nombreux à l’exposition, du moins assez pour que l’on pût juger de la situation réelle, dans les diverses contrées de la France, de l’un des arts les plus utiles. Une exposition spéciale qui réunirait des échantillons de tout ce qui se fabrique en France contribuerait peut-être à éclairer les divers manufacturiers sur les ressources qui sont à leur portée. Les effets de la concurrence seraient là moins à redouter.

Toutes les professions tenant à être représentées à ce grand concours de l’industrie, beaucoup d’entre elles n’ont pu y parvenir qu’en alléguant ou produisant une méthode d’amélioration ou d’innovation sur ce qui se pratique ordinairement. Cela s’est principalement rencontré dans les arts secondaires qui tiennent à la construction des édifices. La fabrication des tuiles, de la terre cuite, des appareils de chauffage, de menuiserie de parquets, des stucs et des marbres factices, l’emploi sous toutes les formes des bois, des métaux et du marbre, exigeraient des volumes pour être seulement indiqués ; mais presque tous ces objets ne sont pas susceptibles d’un commerce de mouvement. Leur emploi presque exclusif dans la localité où ils se produisent nous empêche de nous y arrêter, bien que chacun d’eux soit appelé à satisfaire un besoin ou une fantaisie et contribue à marquer notre ère de civilisation. Il en est autrement quand le commerce extérieur s’en empare, et dans l’impossibilité de nombrer en détail tous les articles qui ont passé sous nos yeux, nous dirons que l’on a exporté de produits français


En 1843, pour
18,500,000 fr de mercerie
1,200,000 de tabletterie
1,200,000 de parapluies
5,100,000 de modes
5,600,000 d’articles variés de cette industrie parisienne si élégante et si habile à séduire les consommateurs.

Sans doute c’est peu en valeur, mais cette valeur est précieuse parce qu’elle est presque toute d’industrie et de main d’œuvre.

Les arts chimiques ont aussi concouru à fournir à l’exposition une grande variété d’articles dignes d’être appréciés ; ils contribuent également à notre commerce extérieur. La parfumerie, qui marche à leur suite, est une branche assez importante pour fournir chaque année pour 8 millions de produits à l’exportation.

Les préparations diverses que subissent les cuirs et les peaux, et qui les rendent propres aux usages domestiques, ont suivi le cours de toutes les améliorations. Aussi les exportations dépassent 8 millions