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entre les divers partis. Colotroni et ses amis sont remis en liberté. Mauromichali est replacé à la tête du Magne.

1826 – Le troisième congrès s’assemble à Epidaure, et des divisions nouvelles éclatent entre les divers partis. Le congrès crée une commission exécutive et un comité législatif qui se réunissent à Égine, sous la présidence de Notaras ; mais pendant ce temps les députés du parti péloponésien s’assemblent à Hermione.

1827. — L’assemblée d’Hermione et celle d’Egine forment deux gouvernemens rivaux et menacent la Grèce d’une nouvelle guerre civile ; mais le général Church et lord Cochrane parviennent à les concilier, et une assemblée générale est convoquée à Trézène. Cette assemblée, présidée par Sissini, met à la tête du gouvernement le comte Capo-d’Istrias, avec le titre de président. En attendant son arrivée, le pouvoir exécutif est confié à une commission provisoire présidée par George Mauromichali. André Metaxas devient ministre de la guerre. La guerre civile n’en recommence pas moins, notamment à Nauplie, siége du gouvernement, où les deux forteresses, occupées par les deux partis ennemis, font feu l’une sur l’autre, et toutes les deux sur la ville. L’ordre finit par se rétablir.

1828. — Le président Capodistrias suspend la constitution tout en la jurant, et forme un conseil (panhellenion) qui partage avec lui le gouvernement. Il y a six secrétaires d’état, parmi lesquels George Conduriotti et P. Mauromichali.

1829. — La mésintelligence éclate entre le président et le panhéllenion. Une assemblée nationale se rassemble, à Argos. Le panhellenion est remplacé par un sénat de vingt-sept membres nommés par le président, six à son choix, et vingt-un sur une liste de soixante-trois candidats présentée par le congrès. Le président exclut du sénat Conduriotti, Maurocordato, et d’autres chefs éminens du parti constitutionnel.

1830. — Le prince Léopold, appelé au trône de Grèce, donne d’abord, puis retire son consentement après une correspondance fort curieuse avec Capo-d’Istrias. Celui-ci, selon son désir, reste donc à la tête du gouvernement.

1831. — L’impopularité du président va toujours croissant, et la guerre civile recommence. Hydra, Poros, Spezia, se soulèvent, et Miaulis, après s’être emparé, au nom des insurgés de la seule frégate grecque, la fait sauter pour la soustraire aux efforts combinés du président et des Russes. Le Magne aussi s’insurge, et redemande, les armes à la main, son vieux bey Pierre Mauromichali, que le