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LA TURQUIE


SOUS


ABDUL-MEDJID.




III.[1]

LE DANUBE.

LES LAZARETS ET LA QUESTION DES QUARANTAINES.






Pour revenir de Constantinople en France, on peut choisir entre trois itinéraires : la ligne de Malte par Smyrne, celle de Trieste par la Grèce, et enfin la voie du Danube. La navigation du Danube, quoique excessivement lente (et ce n’est pas, comme on le verra, son seul inconvénient), offre cependant de réels avantages. La rigueur de nos lois sanitaires en compense d’abord largement la lenteur ; au lieu d’une quarantaine de quatorze et quelquefois de dix-sept jours à Malte, le voyageur ne subit à la frontière autrichienne que quatorze ou quinze heures de réclusion, et mieux vaut encore, on en conviendra, naviguer librement sur un bateau, à la vérité peu comfortable, que de faire essai, dans un lazaret brûlant, du système cellulaire. En outre, revenir sur ses pas est une assez triste chose, surtout à la fin d’un voyage, quand l’ardeur première s’est épuisée ; il

  1. Voyez les livraisons du 1er mai 1844 et 15 octobre 1845.