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DE LA


SITUATION FINANCIÈRE.




Le Ministre et le Comité des Finances.




M. le baron Louis disait en 1831 à M. Casimir Périer, inquiet de l’avenir de nos finances : « Faites-moi de la bonne politique, je vous ferai de bonnes finances. » Ce mot si vrai en 1831 est vrai dans tous les temps, et aujourd’hui encore l’avenir de nos finances dépend de la politique qu’on nous fera. Il n’entre pas dans notre cadre de passer en revue toutes les questions dont la solution peut exercer quelque influence sur nos futurs budgets ; nous nous bornerons à parler des faits purement financiers à l’ordre du jour, et nous chercherons particulièrement à connaître les doctrines de l’homme qui administre aujourd’hui le trésor. En exposant notre opinion sur la situation actuelle des finances et en particulier sur le ministère de M. Goudchaux, nous n’oublierons pas deux choses : d’abord, que nous sommes au lendemain d’une révolution politique que beaucoup voudraient continuer en bouleversant les bases de l’ordre social ; ensuite, que de l’aveu même de ses partisans, des hommes qui prennent la responsabilité de son