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Francs
Extraction, élaboration première et vente des substances d’origine minérale (combustibles, matériaux de construction, sels, bitumes, minerais, fonte, métallurgie, grosse quincaillerie ; etc.) 600,000,000
Verrerie, cristallerie, poterie, porcelaine, faïence 75,000,000
Produits chimiques 50,000,000
Construction des machines (depuis les chemins de fer) 60,000,000
Sucreries[1] (sucre colonial et indigène, raffinerie) 120,000,000
Papeterie, imprimerie, librairie, papiers peints 65,000,000
Brasserie, distillerie, féculerie, huilerie, savonnerie, parfumerie 360,000,000
Industrie du chanvre et du lin 200,000,000[2]
Industrie du coton 600,000,000
Industrie de la laine 400,000,000
Industrie de la soie 300,000,000
Cuirs et peaux (chaussure, sellerie, carrosserie, ganterie, pelleterie) 300,000,000
Horlogerie, bronzes, plaqués, orfèvrerie 120,000,000
Travail du bois (ébénisterie, tabletterie, charpente, menuiserie, tonnellerie) 130,000,000
Arts et métiers, petites industries (modes, vêtemens, menus objets d’ameublemens, ustensiles divers ; — plus de 200,000 patentés sont assurément groupés dans cette catégorie) 600,000,000
Prix des objets en fabrique 3,980,000,000
Transports successifs et divers, — augmentation de 10 p. 100 398,000,000
Bénéfices commerciaux[3] (échanges et distribution à l’intérieur et à l’extérieur), — augmentation de 15 pour 100 597,000,000
TOTAL, au prix marchand, des objets fabriqués 4,975,000,000 fr.

S’il est vrai, comme nous l’avons exposé plus haut, que les profits nets des entrepreneurs d’industrie et des commerçans augmentent le prix vénal des produits industriels dans la proportion de 20 à 25 pour 100, cette seconde catégorie offrira à la taxe sur les revenus une base d’environ 1 milliard.

On s’étonnera peut-être de ne pas trouver ici une mention spéciale pour une industrie qui, prise dans sa généralité, est peut-être la plus considérable de toutes : l’industrie du bâtiment, à laquelle se rattachent les travaux de canalisation et de viabilité. En 1845, on ne comptait pas moins de 7,519,310 propriétés bâties, inscrites au rôle des contributions. Dans ce nombre, il est vrai, figurent pour la moitié de misérables cabanes à deux ou trois ouvertures. Quoiqu’on ait compté en ces dernières années, pendant la fièvre de la spéculation, près de 100,000 constructions

  1. Aucune exception n’a été stipulée pour l’industrie coloniale.
  2. La production réelle est beaucoup plus considérable, mais beaucoup de chanvre utilisé par l’industrie domestique n’entre pas dans la circulation, commerciale.
  3. On pourrait signaler quelques doubles emplois, notamment en ce qui concerne la revente de certains objets débités ordinairement par les commerçans déjà compris dans la précédente catégorie ; mais la compensation doit être établie par les omissions inévitables de cette seconde nomenclature.