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L’HISTORIEN ET LE HÉROS


DE LA


RÉVOLUTION DE FÉVRIER.




HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION DE 1848, par A. de Lamartine[1]


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Non, ce n’est point une histoire que M. de Lamartine vient d’écrire, c’est une impuissante apologie. La révolution de 1848 est la plus triste des crises qui marquent périodiquement, depuis soixante ans, les étapes de notre décadence. M. de Lamartine en a été, au moment suprême, l’acteur décisif, et il est le seul qui en portera la responsabilité devant l’avenir. La condamnation de la révolution de 1848, nous allons la lire dans les balbutiemens, dans les déclamations, dans les aveux et dans les réticences de M. de Lamartine. Quant à la responsabilité qui pèse sur lui, l’orgueil de M. de Lamartine la revendique tout entière, et qui pourrait d’ailleurs la lui disputer ? À l’exception de M. François Arago, qui s’y laissa traîner et qui remplit sa tâche avec le mutisme de la résignation, les collègues de M. de Lamartine au gouvernement provisoire sont des hommes qui n’auront jamais un nom devant la posté-

  1. 2 vol. in-8o, chez Perrotin, place du Doyenné, 3.