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SESSION DU CONSEIL GENERAL


DE L’AGRICULTURE


DES MANUFACTURES ET DU COMMERCE POUR 1850.




Pendant que des questions brûlantes qui portent avec elles tout notre avenir se débattent à l’assemblée nationale, une autre assemblée plus calme, moins bruyante, occupée de questions moins redoutables, vient de siéger pendant plus d’un mois au palais du Luxembourg. Cette assemblée qui, par le lieu de ses séances, la composition de ses membres et la physionomie sérieuse et réfléchie de ses discussions, a rappelé à tous les esprits l’ancienne chambre des pairs, a reçu le nom de conseil général de l’agriculture, des manufactures et du commerce. Nous sommes loin de croire qu’il y ait là réellement le principe d’une seconde chambre : la France en est pour long-temps, nous le croyons du moins, au régime d’une chambre unique ; mais, si une seule assemblée demeure chargée de résoudre et de décider, d’autres peuvent utilement préparer le travail de cette unique représentation de la souveraineté nationale, qui, forcée de faire face en même temps à tant de nécessités pressantes et diverses, ne peut pas approfondir également toutes les matières. Ce travail de préparation était déjà fait au point de vue législatif par le conseil d’état ; il vient de l’être au point de vue des intérêts matériels du pays par le conseil général.

Ce n’est pas la première fois qu’une semblable réunion est convoquée à Paris, mais elle a eu lieu cette année avec plus de solennité que par le passé et dans des conditions toutes nouvelles. Ainsi que l’a