Page:Revue des Deux Mondes - 1850 - tome 7.djvu/419

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VOYAGE ARCHÉOLOGIQUE
EN PERSE.



DEUXIÈME PARTIE.[1].

LES PALAIS ET LES SÉPULTURES DE PERSÉPOLIS.

I.

J’ai décrit le principal groupe de ruines qu’on rencontre au milieu des nombreux monumens compris sous la désignation commune de Persépolis. À côté de ce palais, d’autres palais s’élèvent, d’autres débris précieux appellent l’attention de l’archéologue. Il me reste à faire connaître ces monumens dans l’ordre où ils se présentent au voyageur.

En arrière de la magnifique colonnade qu’on rencontre après avoir franchi le grand perron de Takht-i-Djemchid, on remarque les ruines d’un édifice qui a dû être un palais d’habitation. Ce monument, de forme rectangulaire, est assis sur un soubassement élevé de trois mètres au-dessus du sol environnant, et construit en larges assises : quelques portes et fenêtres dont les chambranles et les linteaux n’ont point bougé sont encore debout ; ces bases formées d’énormes pierres ont pu défier la destruction, tandis que les portions de murailles comprises entre elles, et sans doute construites en petits matériaux, ont totalement disparu. C’est à peine si l’on en retrouve assez de traces pour reconnaître la distribution intérieure de l’édifice. Cependant, au moyen de fouilles pratiquées dans plusieurs endroits, il a été possible de re-

  1. Voyez la livraison du 1er juillet.