n’y a pas de fée ici, il y a une intrigue, — dangereuse peut-être, — et dont j’aurai le secret.
Vous ne croyez pas aux fées, monsieur de Mauléon ?… Si cependant je vous donnais la preuve irrécusable que vous êtes en présence d’un de ces êtres supérieurs à l’humanité, que diriez-vous ?
Là, monsieur ! me croirez-vous maintenant ? Elle l’avoue ; c’en est une !
Je dirais, madame, je dirais… Eh ! c’est impossible !
À deux pas d’ici je vous donne cette preuve. Je l’épargne à ce garçon, qui n’y résisterait pas. (Elle prend un flambeau.) Suivez-moi, si vous l’osez.
N’y allez pas, monsieur ! sur votre vie en ce monde et sur votre salut en l’autre, n’y allez pas !
Je vous suis !
Scène VII.
Saints du ciel ! il me laisse seul avec Merlin ! (Il regarde François du coin de l’œil.)
Eh ! eh ! jeune homme !
Monsieur,… monseigneur… (À part.) Il va me changer en quelque espèce de bête.
Approche. (Yvonnet s’approche à regret : François le regarde en souriant, il rit niaisement de son côté pour lui complaire. Le vieillard lui donne une légère tape sur la joue.)
Bon ! me voilà ensorcelé de cette joue-là !
Comment t’appelles-tu ?
Yvonnet, monseigneur.
Eh bien ! mon petit Yvonnet…
Il sait mon nom !… Ils savent tout, ces êtres-là !