LA SOCIÉTÉ
ET LES
GOUVERNEMENS DE L’HINDOUSTAN
AU XVIe ET AU XIXe SIÈCLE
III.
L’INDE ANGLAISE EN 1854 ET LA NOUVELLE CHARTE DE LA COMPAGNIE.
Ce qu’avait fait le génie d’un homme au XVIe siècle pour les peuples de l’Hindoustan, une grande nation a pour mission de l’accomplir au XIXe siècle. Jamais un dessein providentiel ne s’est peut-être manifesté plus clairement que dans l’enchaînement merveilleux des faits qui, après tant d’oscillations, ont placé la balance des destinées de l’immense famille indienne entre les mains du parlement britannique.
Nous avons décrit ici même la scène où ont figuré tour à tour tant de races diverses et d’hommes éminens ; nous avons montré, — l’histoire du XVIIIe siècle à la main, — comment une poignée de soldats au service d’une compagnie de marchands européens avait, sans le savoir et sans le vouloir, décidé au profit de l’Angleterre la plus haute