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LES


ANIMAUX REPRODUCTEURS.




CONCOURS DE 1855 À PARIS.





De toutes les parties de l’exposition universelle, celle qui a le plus complètement atteint son but est la plus neuve, celle des animaux reproducteurs. Sous des tentes très bien disposées au Champ-de-Mars se rangeaient dans un ordre parfait 1, 600 animaux, dont un tiers environ venu des pays étrangers. On n’avait encore vu nulle part, même en Angleterre, un pareil assemblage. Les expositions anglaises, si belles, si complètes, ne contiennent que des animaux anglais. Ici on a pu comparer entre elles les principales races nationales et étrangères, représentées par des échantillons supérieurs. Les Anglais surtout ont bien fait les choses : ils avaient amené leurs plus beaux types, et le nom de leurs premiers éleveurs a retenti dans la distribution des prix tout aussi bien qu’aux derniers concours de Glocester ou de Lincoln. De notre côté, c’est bien quelque chose que d’avoir mis en ligne 1,000 têtes de choix appartenant à nos variétés nationales ; une telle réunion eût été impossible il y a quelques années.

Ce résultat est dû, il faut le reconnaître, au système suivi avec persévérance par l’administration de l’agriculture. J’aime assez peu en général l’ingérence de l’autorité dans les matières industrielles et agricoles, mais il n’y a pas de règle sans exception, et quand l’initiative personnelle fait défaut, il n’est pas mal que l’action publique la remplace. L’administration a commencé par la base : elle a institué