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31 mars[1]. Nous citerons la partie de cet état où se trouve indiquée la force moyenne de l’armée anglaise au mois de novembre 1854 :


Quartier-général 650 hommes.
1re division (duc de Cambridge) 5,511
2e id. (Lacy Evans) 4,389
3e id. (England) 4,847
4e id. (Cathcart) 5,100
Division légère (Brown) 4,385
Artillerie de siège 1,022
Grosse cavalerie 812
Cavalerie légère 740
Artillerie à cheval 400
Troupes dans le voisinage de Balaclava et hôpital général 3,768
Total 31,624 hommes.

Maintenant il faut tenir compte de cette circonstance, que l’état dont nous reproduisons les chiffres comprend les renforts parvenus à l’armée pendant le courant de novembre depuis la bataille : c’étaient les 9e, 62e, 46e et 97e régimens d’infanterie, forts ensemble de 3,012 hommes.

Nous donnons ces chiffres simplement à titre de renseignement; ils sont encore trop vagues pour que nous osions en tirer une conclusion formelle relativement au nombre des hommes présens sous les armes le jour de la bataille. Nous nous bornerons à formuler une conjecture assez vraisemblable, c’est qu’à cette époque la force des régimens anglais était à peu près celle des bataillons français et russes. L’effectif de ces derniers sur le papier est de 1,000 hommes, mais en réalité il est inférieur à ce chiffre. Notre appréciation à cet égard, fort opposée à l’opinion généralement admise, se fonde sur la relation officielle de la campagne des Russes en Hongrie. Cette relation contient les états de situation de l’armée à l’époque de son entrée en campagne, et la moyenne que nous avons relevée sur ces états est de 7 à 800 hommes par bataillon. On aura une idée suffisamment exacte des trois armées, si l’on ajoute que les forces des alliés en infanterie s’élevaient à quatre-vingts bataillons ou régimens (trente et un régimens anglais et quarante-neuf bataillons français), celles de l’armée russe à cent trois bataillons, appartenant en majeure partie aux 10e, 11e, 12e, 16e et 17e divisions. L’armée russe était supérieure à celle des alliés, surtout en cavalerie et en artillerie. La cavalerie se composait de cinquante-huit escadrons et de vingt-deux sotnies de Cosaques. L’artillerie comptait deux cent quatre-vingt-deux bouches à feu.

Une partie de ces troupes avait fait la campagne du Danube :

  1. Enquête de MM. Mac Neil et colonel Tulloch, Appendiæ n° 52.