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demandé à l’assemblée de voter « d’enthousiasme » une somme de 32 millions de piastres, qui seraient émis en papier-monnaie ayant cours forcé. Le paysan valaque est certainement le dernier homme de l’Europe dont on vaincra les répugnances pour tout signe de la richesse qui n’est pas espèces sonnantes. Aussi, quoique l’assemblée soit toute à la disposition du ministère, elle n’a pu s’empêcher de rejeter le papier-monnaie. Le prince alors a ordonné par décret de pourvoir aux besoins de l’armée par des réquisitions forcées chez l’habitant. Rien, on le voit, ne ressemble moins à un gouvernement régulier que le gouvernement de Charles Ier. Les procédés révolutionnaires ne réussissent point au prince qui représente aux bords du Danube la maison de Hohenzollern.


La Revue vient de faire une perte douloureusement ressentie par tous ses collaborateurs dans la personne de Victor de Mars, frappé il y a peu de jours d’une mort presque subite et prématurée. Cet homme simple et utile, cette douce figure de la vie littéraire de notre époque disparaît en laissant des regrets affectueux aux plus illustres comme aux plus humbles d’entre nous. Le fondateur de la Revue en reprend naturellement aujourd’hui la signature.


E. FORCADE.



L’Amérique du Nord est à peine sortie d’une grande guerre que l’Allemagne, un autre empire confédéré, se disloque par une lutte fratricide. L’Annuaire des Deux Mondes pour 1864-1865, qui paraîtra dans peu de jours, jettera un jour nouveau sur les questions qui agitent la confédération germanique, et on remarquera sans doute dans le même volume l’important chapitre consacré à la guerre de la scission américaine.


F. BULOZ.