VI.
COMMENCEMENT DES DIFFICULTÉS ENTRE NAPOLÉON ET PIE VII.
Ainsi que nous l’avons raconté dans notre précédente étude[1], Pie VII était revenu à Rome (mai 1805) assez triste et passablement découragé. Son voyage à Paris n’avait guère profité à la cause du saint-siège, et sa position personnelle se trouvait, après son retour dans ses états, plutôt diminuée qu’agrandie. Entre les avantages que l’empereur des Français avait tirés de la consécration religieuse donnée à son pouvoir nouveau par le chef de la catholicité et ceux qu’en retour de cet acte de complaisance il avait bien voulu lui concéder, la disproportion était évidente ; elle frappait tous les yeux. Plus que personne, Pie VII en avait conscience. Toute réclamation publique était impossible, car rien de précis n’avait été formellement convenu, et le désappointement était, pour le saint-père,
- ↑ Voir la Revue du 1er janvier 1867.