XVII.
NÉGOCIATIONS AVEC LE PAPE À SAVONE.
La courageuse opposition de l’abbé Émery avait ouvert les yeux de l’empereur sur les difficultés de l’entreprise dans laquelle il persistait à s’engager[1]. Après la séance tenue aux Tuileries le 16 mars 1811, il ne lui était plus possible de se faire la moindre illusion sur l’accueil que rencontreraient à Savone les conclusions du complaisant rapport remis par les évêques de la commission ecclésiastique. Si le pape les rejetait, et M. Émery avait affirmé qu’il les rejetterait, c’était vers un schisme que l’on s’acheminait, schisme dont la seule prévision avait effrayé les membres les moins orthodoxes de son conseil d’état, et que Napoléon lui-même regardait avec raison comme dangereux pour la sûreté du régime qu’il était en train de fonder en France ; mais son orgueil était en jeu.
- ↑ Voyez la Revue du 1er novembre.