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On a vu que toutes les paroisses de l’agglomération de Londres, comme toutes celles de l’Angleterre, ont la gestion de leurs intérêts particuliers, et s’administrent par les soins de leurs vestries (assemblées des contribuables). Pour certains services d’utilité publique, il était nécessaire cependant qu’il s’établît un lien, sous certains rapports assez étroit, entre ces localités juxtaposées et se pénétrant les unes les autres. L’on est arrivé à fonder entre ces diverses unités une entente qui n’est pas du tout une absorption ni une fusion, mais qui mène à une action commune dans certains cas déterminés, La loi de 1858 sur l’administration locale a donné les moyens de parvenir à cette organisation collective. Les diverses branches de service d’intérêt général qui, aux termes de l’acte de 1858, peuvent être confiées, sur le vœu des localités, à des commissions locales, constituent dans l’agglomération de Londres une administration particulière dont les travaux publics sont le principal objet. La circonscription de la métropole a été divisée pour cette destination en 38 districts. Dans chacun de ces districts se trouve une commission locale, procédant de l’élection. Les membres de cette commission sont choisis dans chaque paroisse par l’assemblée paroissiale paimi les contribuables taxés pour les pauvres, à raison d’un revenu annuel de 40 livres sterling au moins. Suivant l’importance de la paroisse, elle nomme un ou plusieurs membres de la commission de district. Ces commissions de district ont dans leurs attributions la construction, l’entretien, la réparation de tous les égouts et aqueducs, sauf les artères principales (la surveillance des fosses appartenant aux particuliers), l’amélioration de la voirie, le pavage, l’éclairage. Elles doivent en outre nommer des médecins chargés de signaler les maladies épidémiques, contagieuses ou endémiques, qui feraient des ravages dans le district, d’en rechercher l’origine, de proposer les moyens propres à les combattre, de faire enfin des rapports périodiques sur l’état sanitaire de leur ressort. Chaque district à son budget spécial.

Ces 38 districts sont eux-mêmes rattachés les uns aux autres par un bureau métropolitain, composé de 43 membres, qui sont nommés par les commissions de district. Ces membres sont élus pour trois ans, et un tiers sort chaque année. Le bureau métropolitain a le double droit de nommer lui-même son président et tout le personnel administratif qu’il emploie. Voici les attributions de cette assemblée centrale : l’administration des grandes artères des égouts, la dénomination des rues, le numérotage des maisons, l’ouverture de rues nouvelles, l’alignement, l’élargissement et le redressement des rues existantes. Le bureau métropolitain a de plus un droit de surveillance et de contrôle nettement limité à l’égard des commis-