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Je fus nécessairement obligé de combattre de pareilles opinions, mais je le fis dans des termes tout autres que ceux qu’il met dans ma bouche, et je me retirai indigné, témoignant au général Crouzat ma surprise qu’il n’eût pas mis cet officier à la disposition du ministre de la guerre. Sa réponse fut qu’il venait de lui transmettre la démission du grade de général de brigade de M. Aube,

Telle est, monsieur le directeur, la réponse que je crois devoir faire aux commentaires de celui qui s’intitule « l’un des soldats obscurs et les plus ignorés de cette désastreuse campagne, »

Je ne veux pas sonder les motifs qui l’ont fait sortir volontairement de cette obscurité, pour présenter au grand jour de la publicité de votre Revue ses appréciations malveillantes sur les généraux qui ont commandé l’armée de la Loire, Je dédaigne les attaques personnelles, mais il était de mon devoir de rétablir la vérité des faits qu’il a dénaturés.

Recevez, monsieur le directeur, l’expression de mes sentimens les plus distingués,

G. DES PALLIERES,

Inspecteur-général adjoint des troupes de la marine,

Ex-commandant du 15e corps d’armée,

questeur de l’assemblée nationale.


Les convenances et les usages nous faisaient un devoir de communiquer la réclamation de M. le général Des Pallières à l’auteur de l’étude publiée dans notre n° du 1er juillet. Voici sa réponse :


Paris, le 19 juillet 1871.

Monsieur le directeur,

Je n’ai rien à répondre à la lettre que vous venez de recevoir, si ce n’est que j’ai dit la vérité, que je maintiens mes assertions, et surtout que le seul motif de mon travail a été de dire, comme toujours, la vérité, parce qu’elle est pour moi l’unique voie de salut qui reste à notre malheureuse patrie.

Veuillez agréer, etc.

TH. AUBE.



ESSAIS ET NOTICES.

LES IMPURETÉS DU SOL ET DES EAUX.


Il y a quelques mois, la malle de l’Amérique du Sud apportait la nouvelle que la population de la ville de Buenos-Ayres, — la mal nommée, — était décimée par la fièvre jaune. On sait aujourd’hui que la