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LA QUESTION
DES
CHEMINS DE FER EN 1875

I. Du Régime des travaux publics en Angleterre, par M. Ch. de Franqueville, 1875. — II. Les Chemins de fer anglais en 1873, — Travaux publics aux États-Unis d’Amérique, par M. Malezieux, 1878 et 1874. — III. Études sur les rapports financiers entre l’état et les six principales compagnies, par M. de Labry, 1875. — IV. Des Moyens employés pour constituer le réseau des chemins de fer français, par M. Léon Aucoc, 1875. — V. Observations au sujet des chemins de fer d’intérêt général et local, par M. Krantz, 1875. — VI. Documens parlementaires, rapports de M. Cézanne, etc.

Le régime des chemins de fer français est en ce moment l’objet de discussions très ardentes. La polémique s’est engagée ou plutôt elle s’est ranimée à l’occasion de divers projets de concessions qui ont été soumis à l’approbation de l’assemblée nationale. Les anciens argumens, déjà bien connus, ont été reproduits de part et d’autre. Quelques argumens nouveaux, puisés dans l’interprétation de la loi de 1865 sur les chemins de fer d’intérêt local et de la loi de 1871 sur les attributions des conseils-généraux, sont venus s’y joindre. En même temps les passions politiques et les passions économiques, qui ne sont pas moins vives, ont envenimé le débat.

L’intérêt public demande qu’il y ait des chemins de fer dans toutes les directions utiles, que ces chemins de fer soient promptement et solidement construits, que les prix de transport, pour les voyageurs comme pour les marchandises, soient abaissés au minimum, enfin que l’ensemble du service réalise les conditions d’ubiquité, de sécurité, de vitesse et d’économie. Sur tous ces points, chacun