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(Katholische Gesellenverein) du modèle Kolping. Elles comptent plus de quatre-vingt mille membres, et existent dans presque toutes les villes catholiques. Des réunions ont lieu le dimanche; elles ont pour but l’édification et la culture intellectuelle et morale. Elles ont parfois des caisses d’épargne; à Berlin, elles ont fondé une académie pour former le goût dans les applications de l’art à l’industrie. — Associations catholiques d’apprentis. Elles se rattachent à celles des compagnons. Elles ont ordinairement des écoles du dimanche. Celle de Cologne, par exemple, compte plus de six cents élèves. — Associations catholiques de maîtres-ouvriers, On engage ceux-ci, pour maintenir la bonne entente, à communier en commun au moins une fois par mois. — Associations catholiques de jeunes ouvriers de fabrique sous l’invocation de saint Paul. — Associations catholiques d’ouvriers mineurs. Elles sont très nombreuses dans le bassin houiller de la Roer. Elles possèdent généralement une caisse de secours mutuels. Des réunions ont lieu pour discuter leurs intérêts. Le but est la culture des sentimens religieux et sociaux. — Associations de paysans. Elles se divisent en deux groupes principaux, celui de la Bavière, qui a pour organe le journal die Bauernzeitung, et celui de Westphalie, dont le journal est intitulé der Westfalische Bauer. Le groupe bavarois doit compter vingt mille membres. Dans la dernière réunion du groupe westphalien, tenue cet été sous la présidence de M. von Schorlemmer-Alst, avec les deux mille adhérens de cette année, on arrivait au total de douze mille. — Associations chrétiennes-sociales. Elles reçoivent des membres de toutes les classes, parce que leur but est simplement de discuter la question sociale et de propager le mouvement. Elles sont répandues partout, et le nombre des membres est très considérable. — Associations catholiques de secours aux ouvriers. Elles leur font des avances sans intérêt. — Associations catholiques pour les servantes et les ouvrières. — Associations catholiques d’épargne et de crédit sous l’invocation de saint Joseph ou de saint Boniface, copies de celles de M. Schulze-Delitsch. — Associations ouvrières de production. Peu nombreuses. — Associations pour répandre des écrits sur la question sociale au point de vue catholique. — Sociétés de construction. — Associations catholiques pour femmes et filles d’ouvrier... Tout ce mouvement est représenté par un grand nombre de journaux. Les deux meilleurs et les plus influens sont pour l’Allemagne catholique du nord les Christlich-sociale Blätter, qui paraissent à Aix-la-Chapelle sous la direction du recteur Schings, et pour l’Allemagne du sud l’Arbeiterfreund, qui paraît à Munich sous la direction de M. Schimpf.

On voudra bien nous pardonner d’être entré dans des détails parfois minutieux. Il le fallait pour montrer la puissance du parti catholique